La loi « Marché du travail » du 21 décembre 2022 met l’accent sur la VAE, avec des objectifs ambitieux. Il s’agit de simplifier et moderniser ce dispositif pour parvenir à tripler le nombre de bénéficiaires de la VAE. Ainsi, nous devrions atteindre les 100 000 personnes préparant un diplôme par la VAE.
Faciliter l’accès à la VAE
L’accès à la VAE reste encore, pour beaucoup de candidats, un parcours du combattant. Comprendre le dispositif, choisir le diplôme pertinent, trouver le bon certificateur, obtenir sa recevabilité, sont autant d’étapes préalables qui en dissuadent plus d’un ! Puis, il faut trouver celui ou celle qui pourra vous accompagner dans la rédaction de votre livret et qui vous préparera au passage devant jury. Enfin, il sera nécessaire de comprendre les différents dispositifs de financement pour ensuite les mettre en oeuvre.
Les informations sont disponibles sur de nombreux sites différents et parfois les interlocuteurs se contredisent. De quoi se décourager et abandonner son projet VAE.
L’objectif est donc de faciliter l’accès à l’information par une plateforme dont la mission sera d’accompagner et d’orienter les personnes demandant une validation des acquis de leur expérience. Ce service public devrait aider les candidats à identifier le bon diplôme, en lien avec l’expérience professionnelle du bénéficiaire, puis faire valider son éligibilité à la VAE.
Des architectes de parcours
Nous connaissons les Points Relais VAE, qui offrent des réunions collectives et des entretiens individuels, visant à guider au mieux les candidats à la VAE. Nous disposons également de Conseillers en Evolution Professionnelle (CEP) qui guident les personnes vers les bons dispositifs et les bons interlocuteurs. Par ailleurs, les opérateurs de formation ou de VAE font aussi un travail d’information.
Et bien, le gouvernement prévoit de créer des fonctions d’architectes de parcours qui étudieront les besoins des candidats et leur proposeront des parcours mêlant validation des acquis de l’expérience et actions de formation continue. L’objectif visé est celui de garantir le principe de neutralité nécessaire à l’orientation des candidats à la VAE.
Rendre la VAE plus attractive
La loi sur le marché du travail ne distingue plus les différents profils pouvant demander une validation des acquis. Ainsi, toute personne est en droit de faire valider les acquis de son expérience, notamment professionnelle, justifiant d’une activité en rapport direct avec le contenu de la certification visée. La condition d’ancienneté minimale d’un an serait supprimée.
Dorénavant, il serait possible d’engager une VAE dans le seul but de valider qu’un seul bloc de compétence d’une certification. La loi veut faciliter l’accès à une VAE partielle et ainsi que le parcours ne soit pas plus vécu comme une sanction mais comme une réussite en cas de reconnaissance partielle du parcours du candidat.
La durée du congé VAE qui, aujourd’hui, ne peut pas excéder 24 heures par session d’évaluation est doublée et passe à 48 heures. Un accord collectif peut toujours augmenter cette durée. Ce rallongement de la durée d’accompagnement est un confort appréciable pour ceux qui souhaitent un soutien renforcé.
Simplifier le dispositif
Dans la démarche de simplification du parcours de VAE, la loi supprime les dispositions relatives à la procédure de recevabilité des dossiers qui prévoit que le certificateur doit se prononcer dans un délai de 2 mois à compter de la réception de la demande.
Dans le même esprit de réduire la durée globale d’un parcours, la composition des jurys et les modalités de fonctionnement seront définies par décret.
Financement de la VAE
La commission paritaire interprofessionnelle régionale (nommée également association « Transitions Pro »), sous certaines conditions, pourra financer les dépenses liées à la VAE. Les conditions seront fixées par décret. Ainsi, la loi pérennise une mesure mise en place pendant la crise sanitaire.
L’accompagnement VAE pourra toujours se financer par le Compte Personnel de Formation (CPF).
La Région Nouvelle-Aquitaine soutient les démarches VAE en finançant l’accompagnement réalisé par des organismes labellisés Qualiopi pour apporter une aide méthodologique, élaborer le dossier de validation, préparer l’entretien avec le jury et si besoin soutenir le candidat en post-jury après une validation partielle ou nulle.
Pour en savoir plus sur les conditions du financement région : cliquez ici
Si vous êtes demandeur d’emploi, vous pouvez aussi solliciter Pôle Emploi pour financer votre VAE. Il suffit tout simplement de vous rapprocher de votre conseiller Pôle Emploi pour l’informer de votre démarche. L’aide de Pôle Emploi concerne le coût de la prestation d’un accompagnement VAE pour les certificats et les titres professionnels non éligibles à l’aide de votre Région.