Que signifie le brown-out ? On connaît très bien le burn-out et le bore-out qui sévissent tous deux au sein du monde de l’entreprise. Le burn-out est d’ailleurs très présent dans la catégorie socioprofessionnelle des cadres. Mais quel est ce mal dont on parle moins ? Peut-on éviter le brown-out et comment ?
C’est quoi le brown-out ?
Quand on parle de brown-out, on touche à l’énergie… d’un appareil électrique ! C’est tout simplement une baisse de tension, un manque de “jus” comme on dit dans le jargon.
Dans le cadre du travail, cela signifie une baisse de motivation du salarié. Il exécute ses tâches sans y trouver du sens. Il est face à une très grande démotivation. Cet état engendre un fort stress qui se répercute sur l’état de santé de la personne.
Celle-ci se lève tous les matins pour se rendre à son entreprise, sans y trouver d’utilité. Elle vit une véritable perte de sens. Cela engendre un état dépressif et se termine souvent par une démission du poste.
On ne sait pas vraiment pourquoi cet état s’installe. Est-ce que le salarié était déjà mal dans sa peau en arrivant dans l’entreprise ? Y-a-t-il eu un changement de hiérarchie ? Toutes les pistes sont bonnes à prendre pour éviter à l’avenir de refaire les mêmes erreurs.
Quels sont les symptômes du brown-out ?
Beaucoup de cadres ressentent comme une perte de sens dans leur travail. C’est là que le brown-out puise ses forces. Le travailleur ne trouve plus d’utilité dans son travail et fait face à une baisse de l’engagement.
En signant son contrat d’embauche, il s’est obligé à s’investir dans son métier quotidiennement. Sauf que, pour x raison(s), il finit par s’enfermer dans une crise existentielle.
Il perd totalement la motivation de départ, ne propose plus de s’investir autant qu’avant, se laisse aller.
La perte de motivation n’est pas le seul symptôme qui doit mettre la puce à l’oreille.
Les signes avant-coureur
D’autres signes doivent alerter une équipe et/ou un manager :
- Quand le salarié fait état d’une perte de sens de son métier ;
- Lorsqu’il se replie de plus en plus sur lui-même, alors que ça n’est pas du tout son caractère ;
- Au moment où ses arrêts de travail se répètent de plus en plus ;
- Si ses discussions tournent souvent autour d’une remise en question (personnelle et professionnelle) ;
- A chaque fois qu’il perd complètement le fil dans ses tâches, qu’il devient de plus en plus inattentif ;
- Dès qu’il se dit inutile ou qu’il considère son travail comme absurde et sans aucun sens ;
- Quand il passe en phase de démotivation et qu’il est irritable.
La différence avec le burn-out et le bore-out
Le burn-out est une souffrance bien plus connue que le brown-out. On parle alors d’épuisement mental voire même physique. Elle est due à une surcharge ingérable de travail qui engendre un fort état de stress parfois chronique. Elle peut occasionner de gros soucis de santé comme la dépression.
Le bore-out est l’inverse du burn-out. Contrairement à ce dernier, le bore-out signifie une souffrance causée par un manque de travail. Le salarié passe ses journées à ne pas savoir quoi faire, à quémander du travail. Il se doit pourtant de faire ses heures et tourne en rond. On le définit comme une absence d’occupation, qui mène à de l’épuisement (et donc au stress).
Comment se sortir du brown-out
On pourrait penser à changer de métier, et pour cela, il est possible de faire un bilan de compétences ! Le mieux est surtout d’éviter que ce mal-être s’installe.
Tout d’abord, le supérieur hiérarchique se doit d’être à l’affût de tout changement de comportement de ses collègues. L’échange est très important. Aucun salarié ne devrait se sentir comme un simple numéro dans son entreprise, mais comme une personne à part entière.
Ensuite, il est primordial de valoriser chacun, quel que soit leur poste.
La routine est pire que tout dans un travail où nous passons environ 8 h par jour. Il est bon de faire en sorte de la casser. Un article intéressant sur la routine : cliquez ici
Et surtout, penser moderne en matière de management, c’est-à-dire, manager de façon horizontale et non plus verticale. Collaborer et partager sont les maîtres-mots.
Sans oublier d’éviter les réunions qui tirent en longueur et réorganiser tout ce qui est bien trop chronophage.
Cela laisse du temps aux salariés pour respirer un peu. Il existe aussi des moments conviviaux organisés hors des murs de l’entreprise pour connaître les collègues sous un autre jour. Les team-buildings par exemple, ont le vent en poupe pour sortir de la routine.
Il n’y a donc pas véritablement de moyens pour guérir un brown-out déjà installé. C’est alors au corps médical de faire son travail.
Par contre, il est tout à fait évitable en prenant en compte que l’entreprise est composée d’humains, et non de machines.
Chaque corps de métier est nécessaire.
Échanger, combattre la solitude, mettre tout le monde au même niveau, voilà la solution (simple) qui peut éviter bien des dépressions et démissions.